Fellows 2010/2011
Dr Renu Addlakha
Centre for Women's Development Studies, Delhi, Inde
Work, Gender and Disability in Contemporary India: Experiences, Discourse and Initiatives for Inclusion.
est Senior Fellow au Centre for Women’s Development Studies de New Delhi (Inde). Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle a analysé la profession psychiatrique en Inde en s’intéressant tout particulièrement au traitement des femmes. Chercheuse féministe, ses thèmes de recherche comprennent la sociologie de la médecine, la maladie mentale et la profession psychiatrique, l’anthropologie des maladies infectieuses, la bioéthique et les étude des handicaps.
Son projet de recherche actuel interroge les nombreux points d’intersection entre le handicap, le travail et le genre en Inde contemporaine d’un point de vue essentiellement socio-anthropologique. La question du travail mis en perspective au regard du parcours de vie constitue l’un des éléments cruciaux de sa recherche sur le genre et le handicap. Elle a analysé en détail les aspirations professionnelles de jeunes personnes en situation de handicap fréquentant les écoles ou les universités de Delhi. Les jeunes interrogés suivent un cursus aussi bien dans une école spécialisée que générale ou ont quitté l’école. Pour suivre l’évolution des carrières, elle a également mené des entretiens avec des personnes en situation de handicap qui travaillent comme employés ou travailleurs indépendants. Le corpus final comprend un grand nombre d’entretiens qualitatifs avec des hommes et des femmes qui couvrent les types majeurs de handicap. L’échantillon choisi se veut représentatif des différentes classes d’âge, catégories socio-professionnelles (allant du professeur de collège au vendeur ou vendeuse sur le bord de la route, en passant par la femme au foyer et l’étudiante, pour ne citer que quelques exemples) et castes. La comparaison des attentes de jeunes personnes des deux sexes en terme de progression de carrière et de mobilité sociale avec les expériences vécues d’entrée sur le marché du travail et de survie au sein d’un univers professionnel peu adapté aux besoins d’une personne en situation de handicap invite à la réflexion sur le système économique néolibéral qui domine en Inde à l’heure actuelle et sur les réalités socio-culturelles du pays. La démarche méthodologique de cette recherche s’articule autour d’une approche comparée pluridimensionnelle.
Publications
« Gendered Constructions of Work and Disability in Contemporary India. Discursive and Empirical Perspectives ». In Disability, Gender, and the Trajectories of Power, édité par Asha Hans, 2016‑2237. New Delhi: SAGE, 2015.
« Discursive and Institutional Intersections. Women, Health and Law in Modern India ». International Review of Sociology 24, no 3 (2014): 488‑502.
Disability Studies in India. Global Discourses, Local Realities, éd., London: Routledge, 2013.
« Body Politics and Disabled Femininity. Perspectives of Adolescent Girls from Delhi ». In Disability Studies in India. Global Discourses, Local Realities, édité par Renu Addlakha, 220‑39. London: Routledge, 2013.
Contemporary Perspectives on Disability in India. Exploring the Linkages between Law, Gender and Experience. Saarbrücken: LAP LAMBERT Academic Publishing, 2011.
« A Legal Precedent. Reproductive Rights of Mentally Retarded Persons in India ». Indian Journal of Medical Ethics VII, no 1 (2010): 34‑36.
« “Indigenisation” Not “Indianisation” of Psychiatry. An Anthropological Perspective ». Sociological Bulletin 59, no 1 (2010): 46‑68.
« Gender Blind or Gender Biased? Culture, Family and Patriarchy in Indian Psychiatry ». In Restoring Mental Health in India. Pluralistic Therapies and Concepts, édité par Brigitte Śebastia, 253‑84. New Delhi: Oxford University Press, 2009.
Dernière mise à jour: 15. décembre 2016
Professeur Ravi Ahuja
Universität Göttingen, Allemagne
Human Lifecycle and the History of Industrial Labour Markets in Mid-Twentieth Century India.
Ravi.Ahuja(at)phil.uni-goettingen.de
enseigne l’histoire sociale et économique de l’Asie du Sud à partir du XVIIIe siècle. Il a effectué son doctorat à l’Université de Heidelberg et a travaillé en tant qu’enseignant et chercheur à Berlin (Université Humboldt et Zentrum Moderner Orient) et à Heidelberg (Südasien-Institut). Suite à son habilitation (Université de Hanovre), il a obtenu un poste de professeur d’histoire moderne de l’Asie du Sud à la School of Oriental and African Studies de Londres. En 2009, il rejoint l’Université de Göttingen afin d’y ouvrir un nouveau centre de recherche sur l’Inde moderne (Centre for Modern Indian Studies - CeMIS). L’histoire du travail, l’histoire des infrastructures, l’histoire urbaine et l’histoire sociale de la guerre constituent ses thèmes de recherches principaux.
Au sein de l’IGK, Ravi Ahuja poursuit ses travaux antérieurs consacrés à l’histoire sociale des marins en Inde et souhaite analyser les caractéristiques essentielles de l’évolution historique du marché du travail moderne et de sa régulation en Asie du Sud. Ses recherches se fondent sur l’hypothèse que la création, la différenciation, la régulation et la reproduction des marchés du travail industriels sont influencées par trois dimensions principales et interdépendantes : les configurations des activités humaines, les stratégies communautaires et des foyers qui se sont conventionnalisées et les structures institutionnelles formalisées et autorisées légalement.
Publications
avec Marcel van der Linden, éd. « The Distress Is Impossible to Convey. » Scottish and German Trade-Union Reports on Labour in India (1926-1928). Delhi: Social Science Press, sous presse.
avec Heike Liebau, et Franziska Roy, éd. Soldat Ram Singh und der Kaiser. Indische Kriegsgefangene in deutschen Propagandalagern 1914 - 1918. Heidelberg: Draupadi, 2014.
Working Lives and Worker Militancy. The Politics of Labour in Colonial India, éd., Delhi: Tulika, 2013.
« Das Ähnliche speist den Unterschied. Die globale Wohlfahrtsdebatte und die Erzeugung “informeller Arbeit” im Indien des 20. Jahrhunderts ». In Arbeit in globaler Perspektive. Facetten informeller Beschäftigung, édité par Hans-Jürgen Burchardt, Stefan Peters, et Nico Weinmann, 123‑48. Frankfurt am Main: Campus, 2013.
« Capital at Sea, Shaitan Below Decks? A Note on Global Narratives, Narrow Spaces, and the Limits of Experience ». History of the Present 2, no 1 (2012): 78‑85.
avec Heike Liebau, et Franziska Roy, éd. « When the War Began, We Heard of Several Kings. » South Asian Prisoners in World War I Germany. New Delhi: Social Science Press, 2011.
Pathways of Empire. Circulation, « Public Works », and Social Space in Colonial Orissa (c. 1780-1914). Hyderabad: Orient BlackSwan, 2009.
Die Erzeugung kolonialer Staatlichkeit und das Problem der Arbeit: eine Studie zur Sozialgeschichte der Stadt Madras und ihres Hinterlandes zwischen 1750 und 1800. Stuttgart: Franz Steiner, 1999.
Dernière mise à jour: 16. décembre 2016
Dr Dmitri van den Bersselaar
Universität Leipzig
African Careers in European Business: Working for the United Africa Company.
dmitri.van_den_bersselaar@uni-leipzig.de
enseigne l’histoire de l’Afrique à l’Université de Liverpool. Jusqu’à présent, il a consacré ses travaux de recherche à un certain nombre de sujets en lien avec l’histoire culturelle et sociale du Ghana et du Nigeria tels que le travail et la migration, l’identité professionnelle et ethnique au Nigeria, l’intégration de produits importés dans la culture de l’Afrique de l’Ouest, les collections d’objets africains en Grande-Bretagne, la production de connaissances sur l’Afrique par les missionnaires et les acteurs coloniaux et l’héritage de la traite atlantique des esclaves. Il a collaboré à des projets menés par le World Museum de Liverpool, Unilever PLC, le Jenevermuseum, le Musée international de l’esclavage et la Tate Gallery de Liverpool.
Au sein de l’IGK, Dmitri van den Bersselaar s’intéresse aux carrières des employés africains de la United Africa Company (UAC), une grande entreprise européenne active en Afrique de l’Ouest. L’UAC a employé des milliers d’Africains de l’Ouest à des postes allant de simple ouvrier, employé de bureau et chauffeur à ceux de gestionnaire et directeur, dans des secteurs d’activité très variés tels que le commerce, la fabrication de bière, l’assemblage de véhicules, les transports et la publicité. Le projet étudie le mode de recrutement de ces Africains, l’évolution de leurs carrières, les raisons qui les ont motivés à rester dans l’entreprise ou à la quitter ainsi que leur parcours professionnel après leur départ de l’entreprise.
Publications
Bersselaar, Dmitri van den. 2005. “Imagining Home. Migration and the Igbo Village in Colonial Nigeria.” The Journal of African History 46 (1): 51–73.
Bersselaar, Dmitri van den. 2007. The King of Drinks. Schnapps Gin from Modernity to Tradition. Leiden; Boston: Brill.
Bersselaar, Dmitri van den. 2011a. “‘Doorway to Success?’ Reconstructing African Careers in European Business from Company House Magazines and Oral History Interviews.” History in Africa 38 (1): 257–94.
Bersselaar, Dmitri van den. 2011b. “‘Old Timers Who Still Keep Going’. Retirement in Ghana?” Edited by Josef Ehmer. Österreichische Zeitschrift Für Geschichte [Themenheft Ruhestand] 22 (3): 136–52.
Bersselaar, Dmitri van den. 2011c. “Race, Slavery and Imperialism. Knowledge Production and Personhood.” In Race and the Civilizing Mission. The Impliations for the Framing of Blackness and African Personhood, edited by Waibinte E. Wariboko, 83–102.
Bersselaar, Dmitri van den. 2012. “Who Belongs to the ‘Star People’? Negotiating Beer and Gin Advertisements in West Africa, 1949–75.” The Journal of African History 52 (03): 385–408.
Bersselaar, Dmitri van den, and Barth Chukwuezi. 2010. “From Farmers to Traders. Shifting Identities in Rural Igbo Society, Nigeria.” In How Africa Works. Occupational Change, Identity, and Morality, edited by Deborah Fahy Bryceson, 29–46.
Dr Manuela Ciotti
Aarhus Universitet, Danemark
Work, Non-Work and Social Justice Amongst Dalit (ex-untouchable) Youth in India: An Intergenerational, Gendered and Global Perspective.
est anthropologue sociale, titulaire d’une thèse de doctorat de la London School of Economics. Elle a mené sept années durant des travaux de terrain dans le Nord de l’Inde, principalement avec les communautés dalits (anciens « intouchables »). Elle a publié plusieurs articles basés sur ce projet de recherche dans des revues de haut niveau consacrées à l’éducation, à l’ethnohistoire du travail, au genre, à la jeunesse, aux questions de classe et au militantisme des femmes dans la politique des partis.
Son intérêt de longue date pour les Dalits lui a inspiré une trilogie d’essais dans laquelle elle a développé une réflexion sur l’utilisation de la catégorie « Dalit », la politique de l’expérience et la question de la représentation, ainsi qu’une anthologie rassemblant plus de trente contributions majeures sur l’étude des communautés mentionnées ci-dessus. La trilogie et l’anthologie sont actuellement en cours de réalisation. Sa spécialisation dans les études sur l’Asie du Sud s’ancre en outre dans l’intérêt qu’elle porte à la connexion existant entre l’épistémologie anthropologique, la transnationalité et la politique de la différence culturelle. Elle prépare d’ailleurs à l’heure actuelle un ouvrage provisoirement intitulé Producing Knowledge in Late Modernity : Lessons from India.
Le projet qu’elle mène au sein de l’IGK est consacré aux changements des modes de travail et de ses significations chez les jeunes hommes dalits en Inde. Tandis que les modèles de parcours de vie des Dalits sont historiquement marqués par l’analphabétisme et les travaux manuels, l’entrée des jeunes hommes dalits dans les établissements d’enseignement et sur le marché du travail au sein d’une économie indienne en rapide croissance entraîne l’apparition d’un nouveau sujet historique. La relation entre le travail et le non-travail est analysée à travers le prisme de la notion de justice sociale telle qu’elle est apparue au cours des luttes passées et présentes contre la discrimination de caste et comprise ici comme un produit particulier de la modernité non-occidentale.
Publications
Ciotti, Manuela. 2007. “Ethnohistories Behind Local and Global Bazaars. Chronicle of a Chamar Weaving Community in the Banaras Region.” Contributions to Indian Sociology 41 (3): 321–54.
Ciotti, Manuela. 2010a. “The Bourgeois Woman and the Half-Naked One? Or the Indian Nation’s Contradictions Personified.” Modern Asian Studies 44 (04): 785–815.
Ciotti, Manuela. 2010b. Retro-Modern India. Forging the Low-Caste Self. Routledge India.
Ciotti, Manuela. 2011a. “After Subversion. Intimate Encounters, the Agency in and of Representation, and the Unfinished Project of Gender Without Sexuality in India.” Cultural Dynamics 23 (2): 107–26.
Ciotti, Manuela. 2011c. “Resurrecting Seva (Social Service). Dalit and Low-caste Women Party Activists as Producers and Consumers of Political Culture and Practice in Urban North India.” The Journal of Asian Studies 71 (01): 149–70. doi:10.1017/S002191181100297X.
Ciotti, Manuela. 2014. “Dalit Women Between Social and Analytical Alterity. Rethinking the ‘Quintessentially Marginal’.” In Routledge Handbook of Gender in South Asia, edited by Leela Fernandes. Routledge.
Professeur Josef Ehmer
Universität Wien, Vienne, Autriche
Late to Work, Early to Retirement. The Long-Term Trends of Declining Labour Force Participation by Young and Elderly People. A Comparative View.
enseigne l’histoire économique et sociale à l’université de Vienne. Il a auparavant occupé le poste de professeur d’histoire moderne générale à l’université de Salzbourg. Il a enseigné en tant que professeur invité à la Freie Universität de Berlin, à l’Institut universitaire européen de Florence et à l’université de Cambridge. Ses travaux de recherche englobent des thèmes variés ayant trait à l’histoire sociale européenne des débuts de l’époque modern e à nos jours, entre autres le travail et les ouvriers, la famille et la vieillesse, la démographie historique et les migrations.
Pendant son séjour au centre, Josef Ehmer souhaite étudier les corrélations entre deux tendances historiques anciennes : d’un côté, le fait que les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active, de l’autre, les sorties de plus en plus précoces du monde du travail pour les plus âgés. Si ces deux tendances sont bien documentées au niveau international, leurs causes n’ont pas encore été suffisamment analysées et elles n’ont jamais fait l’objet d’une étude comparée. Josef Ehmer s’intéresse en particulier à la dynamique existante entre trois facteurs qui ont constamment évolués au cours du XIXe et XXe siècle : les structures des marchés du travail ; les préférences des acteurs dans les domaines du travail et des loisirs ; et les alternatives à la vie active qui s’offrent aux jeunes par le biais des systèmes éducatifs, aux seniors grâce aux systèmes de pension et aux femmes par le travail familial et domestique.
Publications
Ehmer, Josef. 2010. ‘Discourses on Work and Labour in Fifteenth- and Sixteenth-Century Germany’. In Work in a Modern Society. The German Historical Experience in Comparative Perspective, edited by Jürgen Kocka, 17–36. New York: Berghahn Books.
Ehmer, Josef. , ed. 2011a. Ruhestand. Österreichische Zeitschrift für Geschichtswissenschaften 22 (2011). Innsbruck ; Wien [u.a.]: StudienVerl.
Ehmer, Josef. 2011b. ‘Quantifying Mobility in Early Modern Europe. The Challenge of Concepts and Data’. Journal of Global History 6 (02): 327–38.
Ehmer, Josef. 2012. ‘Altersstrukturen im historischen Wandel. Demographische Trends und gesellschaftliche Bewertung’. In Alter(n) anders denken. Kulturelle und biologische Perspektiven, edited by Brigitte Röder, Willemijn de Jong, and Kurt W. Alt, 403–36. Böhlau.
Ehmer, Josef. 2013. Bevölkerungsgeschichte und Historische Demographie 1800-2010. Vol. 71. Enzyklopädie deutscher Geschichte. München: Oldenbourg.
Ehmer, Josef. 2014. “Attitudes to Work, Class Structures, and Social Change. A Review of Recent Historical Studies.” International Review of Social History 59 (01): 99–117.
Ehmer, Josef, Jens Ehrhardt, and Martin Kohli, ed. 2011. Fertility in the History of the 20th Century. Trends, Theories, Politicies, Discurses/Fertilität in Der Geschichte Des 20. Jahrhunderts. Trends, Theorien, Politik, Diskurse. Special Issue Historical Social Research/Historische Sozialforschung No. 136/HSR Vol. 36 (2011) 2.
Professeure Anne Griffiths
University of Edinburgh, Édimbourg, Royaume-Uni
Life Worlds, Gender and Law: The Historical Dimensions of Contemporary Land Tenure in Botswana.
est titulaire d’une chaire d’anthropologie du droit à la School of Law (faculté de droit) de l’Université d’Édimbourg. Ses recherches portent sur l’anthropologie du droit, le droit comparé et le droit de la famille, le droit africain, le genre, la culture et les droits. Son dernier projet de recherche, financé par le Leverhulme Trust, est une étude des dynamiques de genre dans le régime foncier en Afrique (2009-2010). Elle détient notamment le titre de Professeure Invitée Honoraire auprès de la Faculté de droit de l’Université de Toronto et a été invitée au fil des ans par de nombreuses institutions telles que l’Institut Max Planck d’anthropologie sociale de Halle/Saale (Allemagne), l’Institut international pour la sociologie du droit d’Onati-Gipuzkoa (Espagne), la Faculté de droit de l’Université du Texas et le Centre régional d’Afrique du Sud et de l’Est pour le droit des femmes à l’Université du Zimbabwe. Après avoir présidé la Commission pour le Pluralisme Juridique, qui fait partie de l’Union internationale des sciences anthropologiques et ethnologiques, elle est actuellement membre de son conseil exécutif
Publications
Griffiths, Anne. 2011a. ‘Delivering Justice. The Changing Gendered Dynamics of Land Tenure in Botswana’. The Journal of Legal Pluralism and Unofficial Law 63: 231–62.
Griffiths, Anne. 2011b. ‘The Changing Dynamics of Customary Land Tenure. Women’s Access to and Control Over Land in Botswana’. Acta Juridica: 83–113.
Griffiths, Anne. 2012a. ‘Legal Pluralism, Justice and Human Rights. Reappraising Law in a Transnational Age’. In The Dynamics of Legal Pluralism in Mozambique, edited by Helene Maria Kyed, João Paulo Borges Coelho, Amélia Neves de Souto, and Sara Araújo, 34–39. Maputo: CESAB; Kapicua.
Griffiths, Anne. 2012b. ‘Pursuing Legal Pluralism. The Power of Paradigms in a Global World’. The Journal of Legal Pluralism and Unofficial Law 64: 173–202.
Griffiths, Anne. 2013a. ‘Managing Expectations. Negotiating Succession Under Plural Legal Orders in Botswana’. In Managing Family Justice in Diverse Societies, edited by Mavis Maclean, 221–46. Oxford [u.a.]: Hart Publ.
Griffiths, Anne. 2013b. ‘Re-Envisioning the Local. Spatiality, Land and Law in Botswana’. International Journal of Law in Context 9 (02): 213–38.
Griffiths, Anne. 2014. “Engaging with the Global. Perspectives on Land from Botswana.” In Framing the Global. Entry Points for Research, edited by Hilary E. Kahn, 112–36. Bloomington, IN: Indiana University Press.
Dr Ralf Grötker
Journaliste scientifique, Berlin, Allemagne
The Way We Earn: Wage, Inequality and Career Choice
est journaliste et auteur de travaux de recherche en économie et sciences sociales. Il a suivi des études de philosophie et de sciences de la culture à Brême, Paris et Cologne et a obtenu son doctorat à la Freie Universität de Berlin grâce à une thèse consacrée aux limites de la reconstruction rationnelle des conceptions morales.
Il écrit pour la revue scientifique Brand eins, qui est l’édition allemande de la revue MIT-Journals Technology Review, des articles sur des thèmes tels que le phénomène de la moyenne intelligente, la représentation d’une éthique du capitalisme chez les partisans de l’économie de marché débridée, ou la question de savoir si le développement de l’engagement bénévole est signe que les personnes seraient prêtes à travailler sans être rémunérées.
Ralf Grötker se consacre au sein de l’IGK à trois sous-projets distincts : a) une théorie de l’équité de la répartition basée sur le mérite qui examine le rapport entre rémunération et contribution sociale ; b) l’étude micro-économique de l’évolution du niveau de salaire appliquée à l’exemple des professions journalistiques, et c) la proposition visant à réduire les coûts salariaux en Allemagne en remplaçant les charges salariales par une taxe sur la consommation, afin de rendre à nouveau accessibles des professions qui sont certes attrayantes mais ne sont pas rentables actuellement (les « bons métiers »).
Publications
Grötker, Ralf. 2007. “Ich hab’ mir das verdient!” brand eins Wirtschaftsmagazin.
http://www.brandeins.de/archiv/2007/koennen/ich-hab-mir-das-verdient.html
Grötker, Ralf. 2008a. “Ungleichheit. Ursachen und Folgen.” In Köpfe und Ideen 2008, edited by Luca Giuliani and Wissenschaftskolleg zu Berlin, 14–21.
Grötker, Ralf. 2008b. “Das Lohn-Dilemma.” brand eins Wirtschaftsmagazin.
http://www.brandeins.de/archiv/2008/mythos-leistung/das-lohn-dilemma.html
Grötker, Ralf. 2009. “Zur Belohnung unbezahlt.” brand eins Wirtschaftsmagazin.
http://www.brandeins.de/archiv/2009/arbeit/zur-belohnung-unbezahlt.html
Grötker, Ralf. 2011. “Wie wir’s verdienen. Einkommensdeterminanten im Freelance-Printjournalismus.” Für und Wieder. Klarheit für Komplexe Themen. http://www.lohnschreiber.fuerundwider.org/?p=1#more-1
Grötker, Ralf. 2012. “Klarheit für komplexe Themen. Expertenkonsultationen mit Hilfe von Argumentationskarten.” ZPB. Zeitschrift für Politikberatung, no. 2.
Grötker, Ralf. 2013. “Faktencheck: Textil-Boykott.” Debattenprofis. http://www.debattenprofis.de/?p=1330.
Professeure Sandrine Kott
Université de Genève, Suisse
Travail en Guerre Froide: Circulations, Convergences et Divergences entre Deux Modèles Economiques et Sociaux.
enseigne l’histoire contemporaine de l’Europe à l’Université de Genève depuis 2004. Elle a fait ses études à Paris, a été maître de conférences à l’Université de Poitiers et membre de l’Institut universitaire de France. Elle a séjourné à Bielefeld, Berlin, Princeton/New-York et Santa Barbara. Ses principaux champs d’expertise sont l’histoire de la protection sociale et de la législation du travail en France et en Allemagne depuis la fin du XIXe siècle et les relations de travail dans les pays du socialisme réel en particulier en RDA. Depuis son installation à Genève, elle a développé la dimension transnationale ou globale de chacun de ces champs d’expertise en utilisant les sources et archives des organisations internationales et tout particulièrement de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
A l’IGK, elle travaille sur un projet qui est au croisement de ces trois chantiers : « Travail en guerre froide, Circulations, convergences et divergences entre deux modèles économiques et sociaux ». Il s’agit de s’interroger sur la manière dont, entre 1947 et les années 1970, l’OIT et d’autres organisations internationales ont pu fonctionner comme un espace d’échange entre les modèles de modernité des pays capitalistes avancés et ceux du socialisme réel. Le but de ce projet est double. Il vise d’abord, à partir de l’objet « travail », à questionner le sens réel des concepts de Guerre froide et de Rideau de fer ainsi qu’à mettre en évidence des divergences mais aussi des passages et convergences entre les deux parties du monde occidental issues d’une même modernité. Réciproquement, il s’agit de nourrir une réflexion sur le rôle structurant du travail salarié pour les sociétés occidentales, capitalistes et socialistes, comme pour les personnes qui y vivent.
Publications
Kott, Sandrine. 1995. L’Etat social allemand. Représentations et pratiques. Histoire et société. Temps présents. Paris: Belin.
Kott, Sandrine. 1999. L’Allemagne du XIXe siècle. Paris: Hachette.
Kott, Sandrine. 2001. Le communisme au quotidien. Les entreprises d’État dans la société est-allemande. Paris: Belin.
Kott, Sandrine. 2011a. “International Organizations. A Field of Research for a Global History.” Zeithistorische Forschungen. Studies in Contemporary History 8 (3): 445–53.
Kott, Sandrine , ed. 2011b. Une autre approche de la globalisation socio-histoire des organisations internationales (1900-1940) (= Special Issue Critique internationale, N° 52).
Kott, Sandrine. 2012. “The Forced Labor Issue between Human and Social Rights, 1947-1957.” Humanity: An International Journal of Human Rights, Humanitarianism, and Development 3 (3): 321–35. doi:10.1353/hum.2012.0025.
Kott, Sandrine, and Joëlle Droux, ed. 2012. Globalizing Social Rights. The International Labour Organization and Beyond. Basingstoke: Palgrave Macmillan.
Professeure Nicole Mayer-Ahuja
Universität Hamburg, Allemagne
Life Cycle Patterns and Transnational Labour Utilisation: Exploring a Missing Link in the IT-Sector and Beyond.
nicole.mayer-ahuja(at)sowi.uni-goettingen.de
est chargée de cours à l’Institut de recherche sociologique (Soziologische Forschungsinstitut, SOFI) de l’université de Göttingen. Elle est sociologue et s’intéresse à la question du travail d’un point de vue historique et transnational. Ses travaux se concentrent sur la dynamique existante entre les stratégies entrepreneuriales d’accumulation du capital et la régulation (économique, politique et sociale) de la production et de la reproduction de la force de travail. Elle a publié des travaux portant sur le chômage de masse durant la Grande Dépression (à partir de 1929), sur l’histoire de la précarisation en RFA depuis 1973, sur l’organisation du travail chez les prestataires de service par Internet et sur les collaborations sur projet germano-indiennes dans le secteur des logiciels.
Au sein de l’IGK, Nicole Mayer-Ahuja souhaite élargir sa perspective de recherche en y ajoutant le point de vue des activités humaines. Son projet s’intitule Life Cycle Patterns and Transnational Labour Utilisation : Exploring a Missing Link in the IT-Sector and Beyond (Modèles d’activités humaines et utilisation transnationale de la main-d’œuvre : exploration du lien manquant dans le secteur des technologies de l’information et au-delà). Ce projet part du constat que les recherches en sociologie du travail se contentent souvent de refléter une situation à un moment donné. Or, la (re)production de la force de travail concerne l’ensemble des activités humaines et même bien plus, étant donné que la force de travail est (re)produite non seulement au quotidien, mais aussi au cours de la biographie globale, voire même à travers les générations. Quels objectifs à court ou à long terme les employés associent-ils à leur activité actuelle ? Quels aspects de leur biographie sont effectivement affectés par cette activité ? Et qu’est-ce que cela nous apprend sur les processus de normalisation contradictoires que déclenche l’activité salariée ? Dans quelle mesure une activité garantit-elle la (re)production de la force de travail de plusieurs générations ? Cette activité permet-elle de fonder une famille ou de soutenir les personnes âgées ou est-elle « subventionnée » par la génération précédente ? À quel moment de leur biographie les actifs venus de différentes régions du monde se rencontrent-ils au sein d'entreprises multinationales et quelles sont les interactions à l’œuvre entre ces tranches d’âge, les stratégies d’utilisation du personnel et la (re)production de la force de travail ? Afin de répondre à ces questions, il convient de replacer l’utilisation actuelle de la force de travail dans une perspective plus large tenant compte des imbrications multiples des activités humaines. Le séjour à l’IGK représente pour Nicole Mayer-Ahuja l’occasion d’effectuer un travail préparatoire sur ces questions.
Publications
avec Wolfgang Dunkel, et Heidemarie Hanekop, éd. Blick zurück nach vorn. Sekundäranalysen zum Wandel von Arbeit nach dem Fordismus. Frankfurt M. ; New York, NY: Campus, 2019.
« “Normalarbeitsverhältnis”. Ein langer Abschied oder: Zeit für einen neuen Aufbruch? » In Sozialstaat unter Zugzwang. Zwischen Reform und radikaler Neuorientierung, édité par A. Doris Baumgartner et Beat Fux, 165‑86. Wiesbaden: Springer VS, 2019.
avec Klaus Dörre, Dieter Sauer, et Volker Wittke, éd. Capitalism and Labor. Towards Critical Perspectives. Frankfurt am Main: Campus, 2018.
« Die Globalität unsicherer Arbeit als konzeptionelle Provokation. Zum Zusammenhang zwischen Informalität im „Globalen Süden“ und Prekarität im „Globalen Norden“ ». Geschichte und Gesellschaft 43, no 2 (2017): 264‑96.
« Everywhere Is Becoming the Same »? Regulating IT-Work between India and Germany. German Writings on India and South Asia. New Delhi: Social Science Press, 2014.
Wieder dienen lernen? Vom westdeutschen « Normalarbeitsverhältnis » zu prekärer Beschäftigung seit 1973. Berlin: Ed. Sigma, 2003.
Dernière mise à jour: 12 février 2020
Professeur Prabhu P. Mohapatra
University of Delhi, Inde
Work Labour and Community in the Indian Labour Diaspora in the Carribean: 1838-1920.
enseigne l’histoire économique et sociale au département d’histoire de l’Université de Delhi. Il a été chargé de recherche et professeur invité à l’université de Yale, à la School of Oriental and African Studies (École des études orientales et africaines) de Londres, aux universités de Cambridge, d’Amsterdam et de Leyde, ainsi qu’à la Maison des Sciences de l’Homme de Paris. Il a consacré ses travaux à l’histoire agraire, à l’histoire transnationale du travail, à l’histoire de la réglementation du travail en Asie du Sud, à l’histoire globale de la migration et à l’histoire économique et sociale de l’Asie du Sud à l’époque moderne.
Il a publié plusieurs articles sur ces thèmes dans différentes revues spécialisées telles que l’International Review of Social History, l’Indian Economic and Social History Review et les Studies in History ainsi que dans divers ouvrages collectifs.
Son projet au sein de l’IGK se concentre sur le vécu de la main-d’œuvre immigrée indienne travaillant sous contrat dans les plantations de canne à sucre des Caraïbes au XIXe et au début du XXe siècle. Près d’un demi-million d’Indiens ont été envoyés dans les colonies caraïbes pour travailler dans les anciennes plantations esclavagistes de canne à sucre. Cette étude cherche à identifier la manière dont l’expérience du travail sous contrat s’est répercutée sur trois niveaux différents : les activités humaines individuelles, les processus de formation des communautés et la dimension variable du régime de travail. D’un point de vue théorique, cette recherche va à contre-courant des paradigmes dominants de l’étude des migrations et vise à explorer la problématique née de l’interaction entre les activités humaines et le système du travail sous contrat au niveau individuel et collectif. L’approche choisie permet de dépasser les oppositions figées entre travail libre et non libre et entre persistance et assimilation culturelles qui caractérisent à l’heure actuelle les études des migrations. D’un point de vue méthodologique, la perspective des activités humaines permettra de comprendre dans un même cadre d’analyse les phénomènes structurels de reproduction à l’identique et de transformation marquant l’expérience des travailleurs migrants sous contrat.
Publications
avec Chitra Joshi, et Rana P. Behal. « Dialogues across Borders. Marcel van Der Linden and the Association of Indian Labour Historians (AILH) ». In On the Road to Global Labour History. A Festschrift for Marcel van der Linden, édité par Karl Heinz Roth. Leiden: Brill, 2017.
« Regulated Informality. Legal Constructions of Labour Relations in Colonial India 1814-1926 ». In Global Histories of Work, édité par Andreas Eckert, 215‑38. Berlin: De Gruyter Oldenbourg, 2016.
« Les contradictions des contrats. Les origines des relations du travail dans l’Inde Coloniale du XIXe siècle ». In Le travail contraint en Asie et en Europe. XVII-XXe siècles, édité par Alessandro Stanziani, traduit par Fabrice Neumann, 5‑34. Paris: Éditions de la Maison de sciences de l’homme, 2010.
avec Marcel van der Linden, éd. Labour Matters. Towards Global Histories. Studies in Honour of Sabyasachi Bhattacharya. Delhi: Tulika Books, 2009.
« “Following Custom”? Representations of Community among Indian Immigrant Labour in the West Indies, 1880–1920 ». International Review of Social History 51, no S14 (2006): 173‑202.
« The Hosay Massacre of 1884. Class and Community Among Indian Immigrant Labourers in Trinidad ». In Work and Social Change in Asia. Essays in Honour of Jan Breman, édité par Arvind N. Das et Marcel van der Linden, 187‑230. New Delhi: Manohar, 2003.
avec Rana P. Behal. « ‘Tea and Money versus Human Life.’ The Rise and Fall of the Indenture System in the Assam Tea Plantations 1840–1908 ». Journal of Peasant Studies 19, no 3‑4 (1992): 142‑72.
Dernière mise à jour: 24. octobre 2017
Professeur Lutz Raphael
Universität Trier, Trèves, Allemagne
Transformations of Industrial Labour in Western Europe: Intergenerational Changes of Life Cycles, Occupation and Mobility in Western Europe in 1970 to 1990. A Comparative Study.
est professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’Université de Trèves depuis 1996 et a enseigné à plusieurs reprises en tant que professeur invité à l’EHESS et à l’Université Paris VII-Denis Diderot. Il est membre du Arbeitskreis für moderne Sozialgeschichte (Cercle de travail pour l’histoire sociale moderne) et de la commission scientifique du Conseil de la science allemand (Wissenschaftsrat).
Au sein de l’IGK, Lutz Raphael étudie les conséquences des mutations industrielles en Europe de l’Ouest sur les travailleurs, et s’intéresse en particulier aux variations générationnelles concernant les biographies professionnelles, la mobilité sociale et l’appartenance de classe entre 1975 et 2000. Cette analyse comparée porte également sur l’évolution des représentations culturelles et politiques dans les trois pays étudiés, à savoir l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, notamment sur leur perception d’eux-mêmes.
Publications
Raphael, Lutz. 2010. Geschichtswissenschaft im Zeitalter der Extreme: Theorien, Methoden, Tendenzen von 1900 bis zur Gegenwart. München: Beck.
Raphael, Lutz. 2011a. “‚Experiments in Modernization‘. Social and Economic History in Europe and the United States, 1880-1940.” In The Oxford History of Historical Writing, 1800-1945, edited by Stuart Macintyre, Juan Maiguashca, and Attila Pók, 4:98–114. Oxford: Oxford University Press.
Raphael, Lutz. 2011b. Imperiale Gestalt und mobilisierte Nation. Europa 1914 - 1945. München: Beck.
Raphael, Lutz. 2012a. “Zwischen Duldung, Einbürgerung Und Privileg. Die Zugehörigkeitsrechte Fremder in Der Europäischen Rechts - Und Sozialgeschichte Der Neuzeit.” Zeitschrift Der Savigny-Stiftung Für Rechtsgeschichte: Germanistische Abteilung, no. 129: 183–213.
Raphael, Lutz. 2012b. “Transformations of Industrial Labour in Western Europe. Intergenerational Change of Life Cycles, Occupation and Mobility 1970-2000.” German History 30 (1): 100–119.
Raphael, Lutz. 2014. “Flexible Anpassungen und prekäre Sicherheiten. Industriearbeit(er) nach dem Boom.” In Die Anfänge der Gegenwart. Umbrüche in Westeuropa nach dem Boom, edited by Morten Reitmayer and Thomas Schlemmer, 51–64. München: Oldenbourg.
Raphael, Lutz, and Christof Dipper. 2011. “«Raum» in Der Europäischen Geschichte. Einleitung.” Journal of Modern European History 9 (1): 27–41.
Professeur David Warren Sabean
University of California Los Angeles, EUA
Work, Professionalism and Kinship Networks.
est titulaire du poste de professeur Henry J. Bruman en histoire allemande à l’Université de Californie, Los Angeles. Diplômé de l’Université du Wisconsin où il a été l’élève de George Mosse, David Warren Sabean a enseigné à l’Université d’East Anglia, à l’Université de Pittsburgh et à l’Université Cornell. Il a également travaillé comme chercheur à l’Institut historique Max Planck de Göttingen, à la Maison des Sciences de l’Homme, au Wissenschaftskolleg zu Berlin, à l’American Academy de Berlin et au National Humanities Center de Caroline du Nord. Il a obtenu le prix pour la recherche de la Fondation Alexander Humboldt et est membre de l’American Academy of Arts and Sciences.
Depuis la fin des années 1970, il travaille sur les questions du travail et des activités humaines. Ses premiers travaux de recherche s’attachent pour la plupart à la vie rurale et villageoise. Le premier volume de son étude du village wurtembergeois de Neckarhausen est ainsi consacré aux changements d’activité au sein d’un même parcours de vie, changements en lien notamment avec l’accumulation de biens de propriété. Il a également examiné la place du travail au sein des activités humaines familiales, en accordant une attention toute particulière aux conflits familiaux (entre conjoints et entre générations) et en analysant de près la manière dont les nouvelles formes de production agricole ont modifié la division sexuée du travail et reconfiguré les moments de tension dans la vie familiale. Il s’est intéressé aux modèles de séparation et de divorce en tant qu’événements qui surviennent au cours de la vie conjugale et qui sont en lien avec les activités de production des familles d’agriculteurs et d’artisans. Il a analysé tout particulièrement les rythmes et les détails des processus de travail réalisés par les différents membres de la famille en fonction de leur âge, de leur rang et de leur genre.
L’étude de ce village a permis de modéliser l’évolution des relations de parenté au cours du XVIIIeet XIXe siècle pour l’ensemble des groupes détenteurs de propriétés. La conclusion de Kinship in Neckarhausen, 1700-1870 traite amplement de la situation des classes moyennes allemandes au XIXe siècle. Ses travaux antérieurs l’ont amené à identifier trois domaines de l’histoire sociale comparée qu’il souhaite explorer en 2010-2011 en étudiant les autobiographies de la classe moyenne allemande du XIXe siècle : la signification et l’utilité des réseaux de parenté au cours d’une vie, la perception individuelle du travail en termes de schémas de carrière et d’identité professionnelle et, enfin, la dispersion internationale de nombreuses familles allemandes au cours du XIXe siècle et la répartition des rôles professionnels.
Publications
avec Christopher Howard Johnson, éd. Blood and Kinship. Matter for Metaphor from Ancient Rome to the Present. New York, NY: Berghahn, 2013.
avec David Martin Luebke, Jared Poley, et Daniel C. Ryan, éd. Conversion and the Politics of Religion in Early Modern Germany. New York, NY: Berghahn, 2012.
avec Malina Stefanovska, éd. Space and Self in Early Modern European Cultures. Toronto: University of Toronto Press, 2012.
avec Christopher H Johnson, éd. Sibling Relations and the Transformations of European Kinship, 1300-1900. New York, NY: Berghahn, 2011.
avec Simon Teuscher, et Jon Mathieu, éd. Kinship in Europe. Approaches to Long-Term Development (1300-1900). New York, NY: Berghahn, 2010.
Kinship in Neckarhausen, 1700-1870. Cambridge: Cambridge University Press, 1998.
Property, Production, and Family in Neckarhausen, 1700-1870. Cambridge: Cambridge University Press, 1990.
Dr Mani Shekhar Singh
Jindal Global Law School, Delhi, Inde
Life, Work, and Aesthetic Production: Making of Art in Mithila, India.
travaille depuis longtemps sur les arts et la culture visuelle. Sa recherche sur les pratiques picturales des femmes peintres de la région de Mithila dans l’Est de l’Inde a donné lieu à une thèse de doctorat intitulée Folk Art, Identity and Performance : A Sociological Study of Maithil Painting, réalisée au sein du département de sociologie de la Delhi School of Economics à l’Université de Delhi. Il a enseigné à la New School for Social Research de New York et au département de sociologie de l’Université de Delhi. Ses articles ont été publiés dans différents ouvrages collectifs et revues. Il a reçu plusieurs distinctions et bourses de recherche, notamment le titre de Directeur d’Études Associé de la Maison des Sciences de l’Homme de Paris (2010), la bourse de recherche de la New India Foundation (2008-2009), la bourse de recherche Rockefeller de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (2005-2006), la bourse de recherche de l’India Foundation for the Arts (2002-2004), ainsi que la bourse de recherche de la fondation allemande Volkswagen et de l’Université de Heidelberg (2002-2003). Il travaille actuellement sur un ouvrage intitulé Changing with Times : Mithila Artists and Their Pictorial Practice. Ses thèmes de recherche comprennent entre autres l’anthropologie visuelle, la peinture populaire, les affiches et les caricatures politiques et l’art enfantin.
Son projet de recherche actuel porte sur les femmes artistes vivant dans les zones rurales de l’Inde de l’Est et questionne les distinctions opérées conventionnellement entre le travail économique, la sphère des processus rituels ou culturels et la production esthétique. Il décrit les changements survenus dans l’iconographie, dans les techniques de production et dans les rythmes de travail, tout en analysant l’organisation du travail et des espaces du travail domestique en famille/en caste, les effets du passage d’une formation effectuée à la maison à des institutions pédagogiques formalisées et l’évolution des politiques de la représentation et de la signification en fonction de la circulation des objets d’arts dans différents lieux (lieux rituels et non rituels, espaces privés ou publics tels que les musées et les expositions). Ces questions sont influencées par un mécénat croissant de l’État indien et par l’intégration des produits artistiques dans les marchés de l’art nationaux et mondiaux des grandes villes depuis le début des années 1970.
Publications:
Folk Art Enters the World. Maithil Painting from Village to Nation and Beyond. Delhi: Oxford University Press, forthcoming.
« Making Claims to Tradition. Poetics and Politics in the Works of Young Maithil Painters ». In Wording the World. Veena Das and Scenes of Inheritance, édité par Roma Chatterji, 318‑46. New York, NY: Fordham University Press, 2015.
« Tradition, Pictorial Convention, Personal Trait. Poetics of Composition in Maithil Painting (India) ». In Rituals in an Unstable World. Contingency- Hybridity- Embodiment, édité par Alexander Henn et Klaus-Peter Köpping, 67‑104. Frankfurt am Main: Peter Lang, 2008.
« Maithil Painting as an Emergent Art Form ». Indian Horizons 54 (2007): 27‑50.
avec Santosh Kumar Das, et Kamala Visweswaran. Santosh Kumar Das, the Gujarat Series. An Introduction. Austin, TX: South Asia Institute, University of Texas at Austin, 2006.
« A Journey into Pictorial Space. Poetics of Frame and Field in Maithil Painting ». Contributions to Indian Sociology 34, no 3 (2000): 409‑42.
« SUZANNE LEWIS, The Rhetoric of Power in the Bayeux Tapestry, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, Pp. 169. » Indian Economic & Social History Review 37, no 2 (2000): 244‑45.
« Folk Art, Identity and Performance: A Sociological Study of Maithil Painting ». PhD dissertation, University of Delhi, 1999.