Fellows 2013/2014
Dr Toby Boraman
University of Otago, Nouvelle-Zélande
La participation des Maori et des Pasifika (habitants des îles du Pacifique) à la vague de grèves en Nouvelle-Zélande dans les années 1970
En 2007, Toby Boraman a obtenu un doctorat en études politiques auprès de l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande). Entre 2008 et 2013, il a contribué à deux reprises au travail du tribunal de Waitangi en tant qu’historien. Ses travaux de recherche se concentrent sur les mouvements sociaux extra-parlementaires en Nouvelle-Zélande dans les années 1960 et 1970, sur le socialisme libertaire, sur l’histoire du travail et sur les expériences socio-économiques des Maori.
Au centre re:work, il examine dans son projet de recherche les vagues de grève et autres formes de conflit sur les lieux de travail survenus en Nouvelle-Zélande de la fin des années 1960 au début des années 1980. Il traite notamment le sujet de l’implication (ou le manque d’implication) de différents groupes de personnes dans ces conflits : ouvriers de base, cols bleus, cols blancs, femmes, Maori et Pasifika (habitants des îles du Pacifique). Son analyse replace ces vagues de grève dans un contexte transnational tout en l’ancrant dans la région du Pacifique sud et en étudiant les liens entre le travail rémunéré et non rémunéré ainsi qu’entre les mouvements sociaux et le mouvement de travailleurs. Le projet vise également à déterminer la nature de ces vagues de grèves et à vérifier la validité de théories telles que celle du « refus de travailler » ou de la tendance à l’autogestion des travailleurs.
L’approche globale de ce projet se caractérise par la volonté de mettre l’accent sur l’expérience quotidienne de travail des travailleurs et sur l’interconnexion entre le lieu de travail et les communautés.
Publications
« The Independent Left Press and the Rise and Fall of Mass Dissent in Aotearoa since the 1970s ». Counterfutures, no 1 (2016): 31‑70.
« A Middle-Class Diversion from Working-Class Struggle? The New Zealand New Left from the Mid-1950s to the Mid-1970s ». Labour History, no 103 (2012): 203‑26.
« Carnival and Class. Anarchism and Councilism in Australasia during the 1970s ». In Libertarian Socialism. Politics in Red and Black, édité par Alex Prichard, Ruth Kinna, Saku Pinta, et Dave Berry, 251‑74. Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2012.
Rabble Rousers and Merry Pranksters. A History of Anarchism in Aotearoa/New Zealand from the Mid-1950s to the Early 1980s. Wellington: Irrecuperable Press, 2007.
« The New Left in New Zealand ». In On the Left. Essays on Socialism in New Zealand, édité par Pat Moloney et Kerry Taylor, 117‑32. Dunedin: University of Otago Press, 2002.
Dernière mise à jour: 11. Avril 2016
Professeure Jennifer Burrell
University at Albany SUNY, ÉUA
“Workers, Respected, Responsible”: Migration, Work and Generational Conflict among the Maya
Jennifer Burrell est maître de conférences en anthropologie à l’Université d’État de New York à Albany. Elle a obtenu son doctorat auprès de la New School for Social Research en 2005 et un certificat de droit pénal international, de droit international humanitaire et de droits humains auprès de l’Université de Salzbourg (Autriche) en 2002. Ses principaux thèmes de recherche sont les questions de pouvoir, la violence structurelle et politique, l’économie politique et la construction des inégalités. Jennifer Burrell mène des travaux de recherches sur la migration, la sécurité, les droits humains et l’État au Guatemala, au Mexique et aux États-Unis. À travers son projet actuel, elle se penche sur la question des générations et des droits au point de jonction entre migration et processus sécuritaires parmi les migrants aux États-Unis et dans les communautés d’Amérique Centrale et du Mexique dont ils sont originaires. Jennifer Burrell a obtenu une bourse Fulbright pour son séjour au Guatemala en 1999-2000. Ses travaux de recherche ont reçu le soutien de la Fondation Wenner Gren, de la Fondation Gerda Henkel et du Programa de Investigación de Migración y Salud (PIMSA). Elle a notamment publié Maya After War : Conflict, Power and Politics in Guatemala (University of Texas Press, 2013) (Les Mayas après la guerre : conflit, pouvoir et politique au Guatemala) et Central America in the New Millennium (Berghahn, 2013) (L’Amérique centrale dans le nouveau millénaire).
Durant son séjour au centre re:work, Jennifer Burrell étudie les concepts de travail et l’évolution des représentations du travail dans une communauté maya transnationale au cours des dernières décennies. Le travail fait partie intégrante de l’identité et de la culture des Mayas et constitue pour eux une source de dignité et de capacité d’agir dans des conditions marginales. Le respect dû au dur labeur est une constante ancrée dans les récits oraux, notamment à des moments historiques « charnières » lors de changements brusques. Le fait d’être un « bon travailleur » et de faire du « bon travail » est un motif discursif exemplaire qui est devenu un élément constitutif de la performance collective de la communauté. Jennifer Burrell interroge les variations des conceptions du « bon travailleur » et du « bon travail » : elle se demande dans quelle mesure elles deviennent des vecteurs de conflits intergénérationnels et genrés ou des vecteurs de relations intergénérationnelles et genrées fondées sur le care, ce qui est révélateur du rôle fondamental de ces conceptions dans les négociations politiquement complexes que réalisent les migrants transnationaux dans le monde hyper-sécurisé du capitalisme tardif.
Publications
avec Ellen Moodie. « The Post-Cold War Anthropology of Central America ». Annual Review of Anthropology 44 (2015): 381‑400.
Maya After War. Conflict, Power, and Politics in Guatemala. Austin, TX: University of Texas Press, 2013.
avec Ellen Moodie, éd. Central America in the New Millennium. Living Transition and Reimagining Democracy. New York, NY: Berghahn, 2013.
« Ephemeral Rights and Securitized Lives. Migration, Mareros and Power in Millennial Guatemala ». In Central America in the New Millennium. Living Transition and Reimagining Democracy, édité par Jennifer Burrell et Ellen Moodie, 146‑60. New York, NY: Berghahn, 2013.
« (After) Lynching ». In War by Other Means. Aftermath in Post-Genocide Guatemala, édité par Carlota McAllister et Diane M. Nelson, 241‑60. Durham, NC: Duke University Press, 2013.
avec Elena P. Bilbao González, et James Collins. « La migración Mexicana y su acceso a los servicios de salud. Una perspectiva binacional desde puebla y la región de la capital del estado de Nueva York ». Iberóforum. Revista de Ciencias Sociales de la Universidad Iberoamericana VII, no 13 (2012): 61‑97.
« In and Out of Rights. Security, Migration, and Human Rights Talk in Postwar Guatemala ». The Journal of Latin American and Caribbean Anthropology 15, no 1 (2010): 90‑115.
« Migration and the Transnationalization of Fiesta Customs in Todos Santos Cuchumatán, Guatemala ». Latin American Perspectives 32, no 5 (2005): 12‑32.
Dernière mise à jour: 11. Avril 2016
Dr Lorenzo D'Angelo
Università Cattolica del Sacro Cuore, Milan, Italie
Travailler dans les mines de diamant : travail, imaginaires et parcours de vie au Sierra Leone
Lorenzo D’Angelo a obtenu en 2011 un doctorat en sciences humaines (anthropologie du contemporain) à l’Université de Milan-Bicocca. Il enseigne l’anthropologie culturelle des organisations à l’Université catholique de Milan (Italie).
Il a mené ses premières recherches empiriques en Italie, abordant la question de la souffrance sociale des demandeurs d’asile et des migrants en situation irrégulière. En 2008, il a lancé un projet collaboratif de recherche en coopération avec la Società di Psicoanalis Critica, une société italienne de psychanalyse. Ce projet a pour but de développer une perspective critique des sciences sociales en s’inspirant de la théorie critique de l’École de Francfort.
Depuis 2008, il mène également des travaux de recherche historiques et ethnographiques sur le travail dans les mines de diamant au Sierra Leone et ses aspects économiques, culturels, écologiques et religieux. À travers l’analyse de ces problématiques, il a soulevé des questions fondamentales pour l’anthropologie du travail. En 2012, il est devenu membre de la Société italienne pour l’histoire du travail (SISLav) récemment créée.
Le projet qu’il mène au centre re:work découle de son travail de terrain dans les mines du Sierra Leone (2007-2011) et consiste à analyser la manière dont les ouvriers des mines artisanales développent et imaginent leur expérience historique et professionnelle au regard de leur propre société et d’autres sociétés lointaines. Les diamants du Sierra Leone ont souvent été au cœur de nombreux débats sur les causes qui ont alimenté la guerre civile entre 1991 et 2002. Toutefois, on ne sait pratiquement rien des opinions et des conditions de vie des travailleurs de l’industrie extractive. À travers cette étude, D’Angelo tente de relier deux problématiques qui lui semblent essentielles afin de développer un concept de travail qui replace les sites de production au centre des analyses théoriques : la production matérielle des diamants et les imaginaires des mineurs.
En s’appuyant sur les perspectives de celles et ceux qui se trouvent en marge des chaînes mondiales de produits de base, il considère ici le travail comme un amalgame complexe alliant production matérielle, imaginaires et expériences de vie des acteurs sociaux. En effet, bien loin d’être des sujets passifs, les mineurs sont des agents qui résistent aux dynamiques capitalistes, agissent en connivence avec celles-ci ou encore les reproduisent de manières créatives et variées.
Publications
« The Art of Governing Contingency. Rethinking the Colonial History of Diamond Mining in Sierra Leone ». Historical Research 89, no 243 (2016): 136‑57.
« ‘Diamond Mining Is a Chain’. Luck, Blessing, and Gambling in Sierra Leone’s Artisanal Mines ». Critical African Studies 7, no 3 (2015): 243‑61.
« Who Owns the Diamonds? The Occult Eco-Nomy of Diamond Mining in Sierra Leone ». Africa 84, no 2 (2014): 269‑93.
« Changing Environments, Occult Protests and Social Memories in Sierra Leone ». Social Evolution & History 13, no 2 (2014): 22‑56.
« Diamanti e sviluppo. Un’analisi critica degli stereotipi sui minatori della Sierra Leone ». ANUAC 2, no 1 (2013): 87‑104.
avec Amalia Rossi, éd. Antropologia, risorse naturali e conflitti ambientali. Milano: Mimesis, 2012.
« Il duro lavoro ed i soldi veloci. L’economia occulta dell’estrazione mineraria in Sierra Leone ». In L’ideologia del denaro. Tra psicoanalisi, letteratura, antropologia, édité par Adriano Voltolin, 97‑129. Milan: Mondadori, 2011.
Dernière mise à jour: 11. Avril 2016
Dr Paula de la Cruz Fernandez
Florida International University, Miami, ÉUA
Des fils tissés au travers de l’Atlantique : Singer en Espagne et au Mexique entre 1860 et 1940
Paula A. De La Cruz-Fernández a obtenu un doctorat en histoire auprès de l’Université internationale de Floride. Dans sa thèse intitulée Atlantic Threads : Singer in Spain and Mexico, 1860-1940 (Des fils tissés au travers de l’Atlantique : Singer en Espagne et au Mexique entre 1860 et 1940), elle s’intéresse aux changements et à la modernisation des pratiques de couture survenus en Espagne et au Mexique parallèlement à l’implantation de la multinationale américaine Singer dans ces deux régions et à son développement dans le monde entier. Ce travail vise à comprendre comment cette multinationale s’est fondue dans les contextes sociaux, économiques et culturels des pays dans lesquels elle a mené ses activités et ce qu’elle a appris de ces mêmes contextes.
Au centre re:work, elle retravaille cette thèse en vue de sa publication. Ses principaux thèmes de recherche sont l’histoire du genre, l’histoire du commerce et l’histoire mondiale.
Publications
« Multinationals and Gender. Singer Sewing Machine and Marketing in Mexico, 1890–1930 ». Business History Review 89, no 3 (2015): 531‑49.
« Isaac Merritt Singer ». Édité par William J. Hausman. Immigrant Entrepreneurship. German-American Business Biographies, 1720 to the Present. German Historical Institute, modifié dernièrement le 30 juillet 2015.
« Marketing the Hearth. Ornamental Embroidery and the Building of the Multinational Singer Sewing Machine Company ». Enterprise & Society 15, no 3 (2014): 442‑71.
« Embroidering the Nation. The Culture of Sewing and Spanish Ideologies of Domesticity ». In Memory and Cultural History of the Spanish Civil War. Realms of Oblivion, édité par Aurora G. Morcillo, 249‑84. Leiden: Brill, 2014.
« Atlantic Threads. Singer in Spain and Mexico, 1860-1940 ». Doctor of Philosophy (PhD) in History, Florida International University, 2013.
Dernière mise à jour: 12. avril 2016
Dr Jan Grill
University of Manchester, Royaume-Uni
« Le labeur des Roms » [Romani butji] et le « travail des Tsiganes » [cigánská robota]- Idéologies et pratiques du travail chez les Roms de Slovaquie orientale
Jan Grill est chercheur au département d’anthropologie sociale de l’Université de Manchester. Jan a rejoint l’Université de Manchester en 2012, après avoir obtenu un doctorat en anthropologie sociale auprès de l’Université de St Andrews. Depuis 2005, il mène une recherche ethnographique avec des groupes roms/tsiganes slovaques, tchèques et hongrois qui porte sur les problématiques liées aux différentes formes de migration partant de l’Europe centrale et orientale à destination de la Grande-Bretagne et du Canada (et aux migrations de retour). Dans ce travail, il se concentre sur les trajectoires sociales des réseaux roms transnationaux et étudie les parcours concrets qui les amènent à faire l’expérience du déplacement. Du point de vue méthodologique, Jan a recours aux approches ethnographiques et qualitatives ainsi qu’aux recherches en archives. Les principaux thèmes de recherche qui guident son travail sont la migration, l’ethnicité, le nationalisme, le racisme, la marginalité, le travail ainsi que l’ethnographie de l’État et des frontières.
Au centre re:work, il étudie au travers de son projet de recherche les différentes catégorisations en lien avec le travail effectuées au sein des groupes roms/tsiganes en Europe centrale et orientale. En s’appuyant sur des données obtenues grâce à un travail de terrain ethnographique et une recherche en archives, Jan Grill analyse à la fois l’évolution des conceptualisations du travail chez les Roms et leurs activités concrètes de travail, et met ces pratiques en lien avec des forces historiques plus vastes qui placent les Roms dans diverses positions marginales sous des régimes de travail distincts, répondant à des idéologies dominantes de l’éthique du travail. Dans cette recherche, il étudie la manière dont les efforts visant à assimiler les Roms à la classe ouvrière socialiste, le chômage de longue durée et la migration de travail à l’ère post-socialiste ont reconfiguré et modelé les trajectoires des Roms et leurs perceptions de leur travail dans l’Est de la Slovaquie.
Publications
« Re-Learning to Labour? ‘Activation Works’ and New Politics of Social Assistance in the Case of Slovak Roma ». Journal of the Royal Anthropological Institute 24, no S1 (2018): 105‑19.
« Struggles for the Folk. Politics of Culture in Czechoslovak Ethnography, 1940s–1950s ». History and Anthropology 26, no 5 (2015): 619‑38.
« “Endured Labour” and “Fixing Up” Money. The Economic Strategies of Roma Migrants in Slovakia and the UK ». In Gypsy Economy. Romani Livelihoods and Notions of Worth in the 21st Century, édité par Micol Brazzabeni, Manuela Ivone Cunha, et Martin Fotta, 88‑106. New York, NY: Berghahn, 2015.
« Historické premeny štruktúry medzikultúrnych vzťahov. Formy spolužitia v prípade Tarkoviec na východnom Slovensku ». In Čierno-biele svety. Rómovia v majoritnej spoločnosti na Slovensku, édité par Tatiana Podolinská et Tomáš Hrustič, 146‑71. Bratislava: VEGA, 2014.
« Roma Asylum Migrations from Czech Republic to Canada and Back. A Case Study of Roma Migratory Network from Bombary ». In Roma Migration to and from Canada. The Czech, Hungarian and Slovak Case, édité par Zsuzsanna Vidra, 89‑128. Budapest: Central European University, 2013.
« “Going up to England”. Exploring Mobilities among Roma from Eastern Slovakia ». Journal of Ethnic and Migration Studies 38, no 8 (2012): 1269‑87.
« “It’s Building up to Something and It Won’t Be Nice When It Erupts”. The Making of Roma/Gypsy Migrants in Post-Industrial Scotland ». Focaal, no 62 (2012): 42‑54.
« From Street Busking in Switzerland to Meat Factories in the UK. A Comparative Study of Two Roma Migration Networks from Slovakia ». In Global Connections and Emerging Inequalities in Europe. Perspectives on Poverty and Transnational Migration, édité par Deema Kaneff et Frances Pine, 79‑102. London: Anthem Press, 2011.
Dernière mise à jour: 9 octobre 2019
Dr Nurşen Gürboğa
Marmara Üniversitesi, Istanbul, Turquie
Vie, travail et ville : travailleurs des bateaux à vapeur de la compagnie Şirket-i Hayriye à Istanbul entre 1890 et 1944
Nurşen Gürboğa a obtenu un doctorat en 2005 auprès de l’Institut Atatürk d’histoire moderne de la Turquie appartenant à l’Université du Bosphore. Dans sa thèse intitulée Mine Workers, the State and War : Zonguldak Coal Basin as the Site of Contest, 1920–1947 (Les mineurs, l’État et la guerre : le bassin houiller de Zonguldak, un lieu de contestation, 1920 ˗ 1947), elle étudie les relations conflictuelles entre le régime du parti unique kémaliste, les mineurs et les entreprises. Ce travail aborde notamment la contestation par les mineurs soumis au travail obligatoire des politiques de travail opprimantes mises en œuvre par l’élite au pouvoir ; il traite également du militantisme issu de la base dans le gisement de charbon de Zonguldak pendant la Deuxième guerre mondiale.
En 2009, sa thèse a été publiée par le Centre de recherche de la banque Osmanlı et son article intitulé « Compulsory Mine Work : The Single-party Regime and Zonguldak Coal Field as the Site of Contention, 1940–1947 » (Travail obligatoire dans les mines : le régime du parti unique et le gisement de charbon de Zonguldak, le lieu de la discorde, 1940 ˗ 1947) a paru dans l’International Review of Social History. Ses thèmes de recherche sont notamment l’histoire économique et sociale de la fin de la période ottomane, l’ère du parti unique en Turquie, l’histoire du travail, l’histoire urbaine et les mouvements sociaux.
Depuis 2003, Nurşen Gürboğa donne des cours d’histoire ottomane et turque et des cours sur la vie politique en Turquie et les relations de genre dans la société turque au département de sciences politiques et de relations internationales de l’Université de Marmara.
Au centre re:work, Nurşen Gürboğa souhaite approfondir ses recherches sur les relations de travail et la vie quotidiennes des travailleurs de la compagnie de ferries Şirket-i Hayriye, qui a assuré un service de transport public sur le Bosphore à Istanbul entre 1852 et 1944. L’histoire des employés de la Şirket-i Hayriye constitue un cas intéressant permettant d’analyser les relations qu’entretiennent les travailleurs avec l’espace urbain, mais aussi d’analyser leurs schémas migratoires, leurs stratégies pour survivre dans une ville gigantesque, la structure de leurs ménages, leurs parcours de vie et leurs réseaux sociaux fondés sur des ancrages résidentiels, des appartenances régionales, ethniques, religieuses et professionnelles. L’étude d’une période s’étalant de la fin du xixe siècle à la moitié du xxe siècle offre la possibilité d’examiner à la fois les parcours de vie des travailleurs et l’évolution de la composition de la main-d’œuvre durant le passage de l’ancien empire à l’État-nation.
Publications
« Şirket-I Hayriye Pension Fund, Right to Retirement and Labor Control (1893-1932) ». In History from Below. A Tribute in Memory of Donald Quataert, édité par Selim Karahasanoğlu et Deniz Cenk Demir. Istanbul: Istanbul Bilgi University Press, sous presse.
« 1923 Nüfus Mübadelesi ve Mübadil Romanlara Yönelik İskân ve Denetim Politikaları ». Toplumsal Tarih, no 263 (2015): 36‑43.
« Compulsory Mine Work. The Single-Party Regime and the Zonguldak Coalfield as a Site of Contention, 1940–1947 ». International Review of Social History 54, no Supplement S17 (2009): 115‑42.
The Zonguldak Coal Basin as the Site of Contest, 1920-1947. Mine Workers, the Single Party Rule, and War. İstanbul: Ottoman Bank Archives and Research Centre, 2009.
Dernière mise à jour: 13. avril 2016
Professeur Vincent Houben
Humboldt-Universität zu Berlin, Allemagne
Indentured and Free Labour. Colonial Work Systems in Southeast Asia
vincent.houben(at)rz.hu-berlin.de
Vincent Houben est professeur d’histoire et de civilisation d’Asie du Sud-Est à l’Institut d’études asiatiques et africaines de l’Université Humboldt de Berlin depuis avril 2001. Entre 2004 et 2011, il a occupé le poste de directeur de cet institut.
Il a débuté sa carrière universitaire à l’Université de Leyde, où il a étudié l’histoire et les langues indonésiennes. En 1987, il y obtint un doctorat grâce à une thèse consacrée à la domination coloniale indirecte en Java central. Après avoir été chargé de cours en histoire de l’Indonésie à Leyde, il est devenu professeur d’études de l’Asie du Sud-Est à Passau en 1997. En 1993, il a été chargé de cours invité à l’Université du Queensland (Brisbane) et en 2007 et 2009, chercheur invité à l’Institut d’études asiatiques et pacifiques de l’Université nationale australienne (Canberra). Il est membre des comités de rédaction du Journal of Southeast Asian Studies et de TRANS : Trans-Regional and -National Studies of Southeast Asia. Ses principaux thèmes de recherches sont l’histoire et la société modernes et contemporaines de l’Asie du Sud-Est, en d’autres termes, l’histoire coloniale et économique, la création d’une mémoire collective et l’histoire (transnationale) comparée de l’Asie du Sud-Est ainsi que la théorie de l’histoire et les Area Studies. Ses aires de spécialisation géographique sont l’Indonésie, notamment Java, ainsi que la Malaisie et le Vietnam.
Au centre re:work, il souhaite reprendre et poursuivre le projet de recherche qu’il a mené à la fin des années 1980 et dans les années 1990 sur le travail sous contrat non résiliable de Javanais à l’époque coloniale, en s’intéressant désormais particulièrement au droit du travail et aux interconnexions transnationales. Dans le cadre d’un travail d’archives, il a déjà rassemblé du matériel concernant les aspects transnationaux de la migration de travail javanaise, un sujet peu traité par l’historiographie existante. Dans ce projet, il se saisit à nouveau de cette problématique et recourt aux nouvelles approches de l’histoire globale et de l’histoire croisée pour élaborer une étude comparée des relations de travail coloniales dans le vaste espace géographique que forment l’Asie du Sud-Est et le Pacifique. Cette étude trouve sa base empirique matérielle dans les documents d’archives néerlandais rédigés par des inspecteurs du travail lors de leurs visites auprès des autorités et dans des entreprises des colonies voisines britanniques (Malaisie britannique) et françaises (Indochine, Nouvelle Calédonie), colonies qui employaient des ouvriers javanais dans leurs plantations. Les archives coloniales britanniques de Londres, les archives françaises d’Aix-en-Provence ainsi que les archives nationales néerlandaises de La Haye fournissent des sources primaires supplémentaires.
Publications
« Colonial Capitalism and Javanese Transcolonial Labor Migration in Insular Asia ». In Work out of Place, édité par Mahua Sarkar, 55‑76. Berlin: De Gruyter, 2018.
« Koloniale Moderne in Nederlandsch Indië. Grenzen und Gegenströme ». In Andere Modernen. Beiträge zu einer Historisierung des Moderne-Begriffs, édité par Wolfgang Kruse, 209‑18. Bielefeld: transcript, 2015.
« Sociocultures of Insular Southeast Asia. Between History, Area and Social Studies ». Transcience 5, no 1 (2014): 28‑35.
avec Julia Seibert. « (Un)freedom. Colonial Labour Relations in Belgian Congo and the Dutch East Indies Compared ». In Colonial Exploitation and Economic Development. The Belgian Congo and the Netherlands Indies Compared, édité par Ewout Frankema et Frans Buelens, 178‑92. London: Routledge, 2013.
« Economic Crises in the ASEAN Area. Types and Responses ». European Review of History / Revue européenne d’histoire 19, no 6 (2012): 965‑77.
avec Mona Schrempf, éd. Figurations of Modernity. Global and Local Representations in Comparative Perspective. Frankfurt am Main: Campus, 2008.
« Historical Evidence and Dutch Colonial Labor Relations ». In Evidence and Inference in History and Law. Interdisciplinary Dialogues, édité par William L. Twining et Iain Hampsher-Monk, 311‑28. Evanston, IL: Northwestern University Press, 2003.
avec Howard Dick, J. Thomas Lindblad, et Thee Kian Wie. The Emergence of a National Economy. An Economic History of Indonesia, 1800-2000. Honolulu, HI: University of Hawai’i Press, 2002.
avec J. Thomas Lindblad, éd. Coolie Labour in Colonial Indonesia. A Study of Labour Relations in the Outer Islands, C. 1900-1940. Wiesbaden: Harrassowitz, 1999.
« Labour Conditions on Western Firnis in Colonial Indonesia. Outline of an Approach ». Jahrbuch Für Wirtschaftsgeschichte / Economic History Yearbook 36, no 1 (1995): 93‑106.
Kraton and Kumpeni. Surakarta and Yogyakarta, 1830-1870. Leiden: KITLV Press, 1994.
« Javanese Labour Migration into Southeast Asia, the Pacific and Australia ». In Proceedings of the University of Queensland History Research Group, édité par Paul Crook, 5:16‑30, 1994.
« Economic Policy in Central Java in the Nineteenth Century ». In Economic Growth in Indonesia, 1820-1940, édité par Angus Maddison, 185‑202. Dordrecht: Foris, 1989.
Dr Ju Li
Binghamton University, Vestal, NY, ÉUA
La vie au temps de la « désinsdustrialisation érosive » : l’évolution des parcours de vie de trois générations de travailleurs de la CTF
a obtenu un doctorat auprès du département de sociologie de l’Université de Binghamton (États-Unis) en 2012. Ses recherches portent sur l’histoire sociale, le travail, la Chine moderne, la sociologie historique, la mondialisation ainsi que sur les études critiques du développement et les parcours de vie. Dans sa thèse de doctorat intitulée All That Is Solid Melts into Air : An Exploration of the Transformation of Nanfang Steel, a Third-Front Enterprise in China (Tout solide se dissout dans l’air : étude de la transformation de l’aciérie Nanfang, une entreprise du Troisième front en Chine), elle examine les bouleversements sociaux en cours en Chine contemporaine et leurs relations avec les discours dominants sur la modernité et les réformes économiques. Pour ce faire, elle a analysé le processus de transformation qui s’est déroulé entre les années 1960 et les années 2000 dans une entreprise du Troisième front – l’aciérie Nanfang dans la province du Sichuan. Cette entreprise a été créée dans le cadre de la Construction du Troisième front (CTF).
Le projet de recherche qu’elle mène au centre re:work s’intitule La vie aux temps de la « désindustrialisation érosive » : l’évolution des parcours de vie de trois générations de travailleurs de la CTF. Il est consacré aux interconnexions entre les aléas historiques de la Construction du Troisième front, l’un des plus grands projets d’industrialisation socialiste de la Chine, et les changements qui surviennent à la même époque dans le climat politique et économique mondial. Dans ce travail, elle s’intéresse précisément à trois générations de travailleurs participant à la CTF et observe l’impact de ces vastes processus sur leurs parcours de vie, leurs trajectoires et leurs attentes.
Publications
« From “Out-of-Plan Worker” to the “Floating Mass.” Informal Work in the History of the PRC ». In Work out of Place, édité par Mahua Sarkar, 173‑96. Berlin: De Gruyter, 2018.
« From “Master” to “Loser”. Changing Working-Class Identity in Contemporary China ». International Labor and Working-Class History 88 (2015): 190‑208.
« Fight Silently. Everyday Resistance in Surviving State Owned Enterprises in Contemporary China ». Global Labour Journal 3, no 2 (2012): 194‑216.
Professeur Alexander Lichtenstein
Indiana University, Bloomington, ÉUA
Travail et apartheid : les relations industrielles et l’État sud-africain de 1948 à 1994
Alexander Lichtenstein est maître de conférences en histoire à l’Université de l’Indiana (Bloomington), où il enseigne l’histoire des États-Unis et de l’Afrique du Sud. Ses travaux de recherche se concentrent sur l’intersection entre l’histoire du travail et les luttes pour la justice raciale dans les sociétés marquées par le suprémacisme blanc, en particulier le Sud des États-Unis (1865-1954) et l’Afrique du Sud au xxe siècle. Son premier ouvrage, Twice the Work of Free Labor, analyse le rôle du louage des condamnés et des chain gangs (groupes de prisonniers enchaînés) dans la recréation du Sud américain dans la deuxième moitié du xixe siècle après la guerre de Sécession. Par la suite, il a publié nombre d’articles consacrés aux relations raciales au sein du mouvement ouvrier, au radicalisme agraire interracial, aux premières luttes pour les droits civiques, sur l’impact de l’anticommunisme sur les mouvements ouvriers et sur les mouvements en faveur des droits civiques, ainsi qu’à l’histoire comparée des États-Unis et de l’Afrique du Sud.
Au centre re:work, il mène un projet de recherche qui constitue la base d’un ouvrage sur les organisations ouvrières sud-africaines et leurs relations avec l’État durant l’Apartheid, provisoirement intitulé Making Apartheid Work : Industrial Relations and the South African State, 1948-1994 (Travail et apartheid : les relations industrielles et l’État sud-africain de 1948 à 1994). Il analyse en particulier la manière dont les ouvriers d’usine africains ont réussi, en tirant profit des maigres concessions accordées par les employeurs et l’État, à instaurer un réseau entre les ateliers qui devint plus tard la base des luttes contre l’apartheid dans les usines. Il est également commissaire d’une exposition de photographies prises par Margaret Bourke-White en Afrique du Sud en 1950, qui sera présentée à Johannesburg et au Cap en 2014.
Publications
avec Christian G. De Vito. « Writing a Global History of Convict Labour ». In Global Histories of Work, édité par Andreas Eckert, 49‑89. Berlin: De Gruyter Oldenbourg, 2016.
avec Rick Halpern. Margaret Bourke-White and the Dawn of Apartheid. Bloomington, IN: Indiana University Press, 2016.
« Harold Wolpe and the Labour Question ». Social Dynamics. A Journal of African Studies 41, no 3 (2015): 597‑601.
« “A Measure of Democracy”. Works Committees, Black Workers, and Industrial Citizenship in South Africa, 1973 - 1980 ». South African Historical Journal 67, no 2 (2015): 113‑38.
« The Other Civil Rights Movement and the Problem of Southern Exceptionalism ». Journal of The Historical Society 11, no 3 (2011): 351‑76.
« Making Apartheid Work. African Trade Unions and the 1953 Native Labour (Settlement of Disputes) Act in South Africa ». The Journal of African History 46, no 2 (2005): 293‑314.
« ‘The Hope for White and Black’? Race, Labour and the State in South Africa and the United States, 1924–1956 ». Journal of Southern African Studies 30, no 1 (2004): 133‑53.
Twice the Work of Free Labor. The Political Economy of Convict Labor in the New South. London: Verso, 1996.
Dernière mise à jour: 01. octobre 2016
Professeure Elena Marushiakova
Българска Академия на науките (Académie bulgare des sciences), Sofia, Bulgarie
Les Roms du Sud-Est de l’Europe : vie et travail en migration
Elena Marushiakova travaille à l’Institut d’ethnologie et d’études folkloriques et son musée d’ethnographie auprès de l’Académie bulgare des sciences. Elle a rédigé nombre de publications sur les Roms en Bulgarie, dans les Balkans et en Europe centrale et de l’Est. Parmi ses publications majeures (co-écrites avec Vesselin Popov), on trouve notamment la première monographie traitant de l’histoire, des structures sociales et de la culture tsiganes en Bulgarie (1997), un ouvrage sur les Tsiganes sous l’Empire ottoman (2000) et un livre sur les Tsiganes vivant dans la région de la Mer noire. Ces ouvrages ont été publiés dans une collection consacrée aux études romani intitulée Studii Romani.
Elena Marushiakova est présidente de la Gypsy Lore Society, une organisation internationale de recherche qui se consacre depuis plus de 100 ans aux études romani. Elle est membre de plusieurs organisations professionnelles telles que l’Association européenne des anthropologues sociaux (EASA) ; le Conseil international des musées/International Committee for Museums of Ethnography ; et l’International Council for Traditional Music. Elle est également membre du comité scientifique de l’European Academic Network on Romani Studies créé par la Commission européenne et le Conseil de l’Europe. Elena Marushiakova fait en outre partie du comité de rédaction de Romani Studies, une revue scientifique à comité de lecture.
Le projet de recherche qu’elle mène au centre re:work consiste en une analyse comparée des transformations survenues dans le parcours de vie professionnel et privé des Roms de l’Europe du Sud-Est avant et après la migration. Dans ce projet, elle envisage les migrants non pas comme de simples bénéficiaires passifs des mesures politiques et des prestations sociales mais comme les architectes à part entière de leurs vies. Elle tente d’identifier les facteurs qui influencent le parcours de vie des migrants roms et d’analyser leur rapport au travail et aux loisirs dans un contexte migratoire. Pour ce faire, elle s’intéresse notamment à la question des structures internes des communautés roms, à leur expérience historique du nomadisme de service ainsi qu’à leur intégration à l’industrie socialiste sous le régime communiste. Par ailleurs, elle étudie les réseaux qu’entretiennent certaines communautés roms avec, d’une part, les populations migrantes de leurs pays d’origine et, d’autre part, les organisations roms et non roms du pays d’accueil. Dans cette recherche, elle tente notamment de déterminer dans quelle mesure la migration entraîne une alliance avec d’autres groupes ethniques originaires de la même région. Elle examine également la manière dont les migrants s’adaptent et s’intègrent à leur nouveau lieu de vie et comment ce processus affecte le parcours de vie des membres du groupe et leur relation au travail et aux loisirs. Une double approche est employée ici, alliant une perspective de comparaison entre différents groupes de personnes relevant de différentes vagues migratoires à une perspective longitudinale qui englobe la trajectoire de vie des migrants dans son intégralité.
Publications
avec Vesselin Popov, éd. Roma Culture. Myths and Realities. München: LINCOM, 2016.
« Roma from Southeastern Europe. Living and Working in Migration ». In Romani Studies. Contemporary Trends, édité par Christo Kjučukov, Ladislav Fizik, et Lukasz Kwadrans, 216‑43. München: LINCOM, 2015.
avec Vesselin Popov. « Significance of the Taking of an Oath in Roma Communities ». In Linguistic, Cultural and Educational Issues of Roma, édité par Khristo Ki︠u︡chukov, Martin Kaleja, et Milan Samko, n/s. München: LINCOM, 2014.
avec Vesselin Popov. « “Gypsy” Groups in Eastern Europe. Ethnonyms vs. Professionyms ». Romani Studies 23, no 1 (2013): 61‑81.
avec Vesselin Popov. « Roma Identities in Central, South-Eastern and Eastern Europe ». In Roma Identity and Antigypsyism in Europe, édité par Hristo Kjučukov, n/s. München: LINCOM, 2013.
avec Vesselin Popov. « Between Exoticization and Marginalization. Current Problems of Gypsy Studies ». Behemoth 4, no 1 (2011): 86‑105.
avec Vesselin Popov. « Gypsy/Roma European Migrations from 15th Century Till Nowadays ». In Proceedings of the International Conference ‘Romani Mobilities in Europe. Multidisciplinary Perspectives, édité par Nando Sigona, 126‑31, 2010.
Dynamics of National Identity and Transnational Identities in the Process of European Integration, éd. Newcastle: Cambridge Scholars Publishing, 2008.
avec Vesselin Popov. « Les migrations des Roms balkaniques en Europe occidentale. Mobilités passées et présentes ». Traduit par Nadège Ragaru. Balkanologie. Revue d’études pluridisciplinaires XI, no 1‑2 (2008).
Dernière mise à jour: 18. avril 2016
Dr Frank Reichherzer
Humboldt-Universität zu Berlin, Allemagne
La colonisation du temps libre : topologie de la modernité
frank.reichherzer(at)hu-berlin.de
Frank est maître de conférences en histoire de l’Europe de l’Ouest et des relations transatlantiques à l’Université Humboldt de Berlin. Entre 1998 et 2005, il a étudié l’histoire moderne et contemporaine, les sciences politiques et la rhétorique générale aux universités de Tübingen et de Florence. Avant de rejoindre l’Université Humboldt de Berlin à la fin de l’année 2007, il a travaillé au centre de recherche 437 de la Deutsche Forschungsgemeinschaft nommé Kriegserfahrungen : Krieg und Gesellschaft in der Neuzeit (Expériences de guerre : guerre et société à l’époque moderne) à l’Université de Tübingen, où il a analysé l’imbrication entre guerre, sciences et société au xxe siècle. En 2011, il a obtenu un doctorat grâce à sa thèse « Alles ist Front! » : Wehrwissenschaften und die Bellifizierung der Gesellschaft vom Ersten Weltkrieg bis in den Kalten Krieg (« Le front est partout ! » : science militaire et belligérance croissante de la société entre la Première guerre mondiale et la Guerre froide).
Au centre re:work, Frank souhaite se plonger dans son nouveau projet qui porte sur la « colonisation du temps libre » et interroge la construction de cet espace-temps, sa transformation et la manière dont il est rempli. À première vue, il semble que le monde euro-atlantique à l’époque moderne définisse le cadre du temps libre – qu’il s’agisse des soirées, des activités créatives, du repos ou du divertissement, de l’ennui, du temps passé à consommer ou tout simplement des loisirs – en opposition au travail. Par ailleurs, le temps libre est profondément inscrit dans les parcours de vie collectifs et individuels. Toutefois, définir ex negativo le temps libre comme du non-travail serait réducteur et trompeur. Les frontières sont ici flexibles et poreuses. Frank s’intéresse précisément à l’évolution de la délimitation du temps libre, aux discours qui le forment ainsi qu’aux significations que les différents acteurs lui prêtent et grâce auxquelles ils tentent de l’investir de sens. Cette thématique est abordée au travers de lieux tels que l’usine/la fabrique, le bar, le stade, la salle de jeu au sous-sol de la maison, et bien d’autres. Ainsi apparaît une topologie du temps libre qui contribue à l’histoire de la perception et des régimes temporels à l’époque moderne dans la zone euro-atlantique.
Publications
avec Emmanuel Droit, et Hélène Miard-Delacroix, éd. Penser et pratiquer l’histoire du temps présent. Essais franco-allemands. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2016.
avec Jan Hansen, et Christian Helm, éd. Making Sense of the Americas. How Protest Related to America in the 1980s and Beyond. Frankfurt am Main: Campus, 2015.
« Zwischen Atomkrieg und Stadtguerilla. Kontinuitäten, Brüche und Anpassungen des Kriegsdenkens westdeutscher Wehrexperten von den 1950er Jahren bis zum NATO-Doppelbeschluss ». In Den Kalten Krieg denken. Beiträge zur sozialen Ideengeschichte, édité par Patrick Bernhard et Holger Nehring, 131‑60. Essen: Klartext, 2014.
avec Emmanuel Droit. « La fin de l’histoire du temps présent telle que nous l’avons connue. Plaidoyer franco-allemand pour l’abandon d’une singularité historiographique ». Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 118 (2013): 121‑45.
« Alles ist Front! » Wehrwissenschaften in Deutschland und die Bellifizierung der Gesellschaft vom Ersten Weltkrieg bis in den Kalten Krieg. Paderborn: Ferdinand Schöningh, 2012.
« Totaler Krieg – Totale Mobilmachung – Totale Wissenschaft. Die Bellifizierung der zivilen Gesellschaft im Zeitalter der Weltkriege am Beispiel der Wehrwissenschaften ». In Spiesser, Patrioten, Revolutionäre. Militärische Mobilisierung und gesellschaftliche Ordnung in der Neuzeit, édité par Rüdiger Bergien et Ralf Pröve, 662‑81. Göttingen: V&R Unipress, 2010.
« Wehrwissenschaften. Zum Wechselverhältnis von Krieg und Wissenschaften im Zeitalter der Weltkriege ». In Mit Feder und Schwert. Militär und Wissenschaft - Wissenschaftler und Krieg, édité par Matthias Berg, 177‑96. Stuttgart: Steiner, 2009.
Dernière mise à jour: 18. avril 2016
Professeur Won Chul Shin
부산대학교 (Université nationale de Pusan), Corée du Sud
Étude comparative de l’évolution des régimes de licenciements collectifs
Won Chul Shin est maître de conférences au département de sociologie de l’Université nationale de Pusan (Corée du Sud). Il a obtenu un doctorat du département de sociologie de l’Université nationale de Séoul en 2001 et étudie l’évolution des relations industrielles et de travail, notamment dans le secteur de la construction navale en Corée du Sud et au Japon. Ses recherches portent notamment sur les pratiques des marchés du travail internes, la sous-traitance, les formes d’organisation syndicale et les structures de négociation collective. À l’heure actuelle, il participe à un projet de recherche intitulé In the Same Boat ? Shipbuilding and ship repair workers : a global labour history (1950-2010) (Dans le même bateau ? Travailleurs de la construction et de la réparation navales : une histoire globale du travail (1950-2010)) et mené à l’initiative de l’International Institute of Social History.
Le projet de recherche qu’elle mène au centre re:work est consacré aux origines et aux évolutions des dispositions relatives au licenciement collectif au Japon, en Corée du Sud et en Allemagne. Il compare les processus réels de réduction des effectifs dans ces différents pays en se concentrant sur le secteur de la construction navale depuis les années 1950. Il étudie les règles et les pratiques du licenciement collectif dans ces pays ainsi que leurs conséquences sur les mouvements des travailleurs et la solidarité entre les travailleurs.
Publications
« Betriebsinterne Unterverträge in der Schiffbauindustrie Ostasiens ». JahrBuch für Forschungen zur Geschichte der Arbeiterbewegung, no 2 (2013): 46‑68.
Articles en coréen
« Wartime Mobilization and its Legacies in South Korea ». In 1950-yŏndae Han’guk nodongja ŭi saenghwal segye (Life World of Korean Workers in 1950s), édité par Chong-gu Yi. Seoul: Hanul, 2010.
« The Evolution of Japanese Industrial Relations. A Case Study of the Mitsubishi Nagasaki Shipyard (1955-1965) ». Society and History 76 (2007): 335‑63.
« Internal Subcontracting and Employment Relations in the South Korean Shipbuilding Industry ». Korean Journal of Labor Studies 12, no 2 (2006): 349‑77.
« The Evolution of Enterprise Union System in Korea (1945-1987). With a Focus on the Shipbuilding Industry ». Economy and Society 64 (2004): 118‑47.
Dernière mise à jour: 19. avril 2016
Dr Nitin Sinha
University of York, Royaume-Uni
La Mini-Angleterre : histoire d’une ville ferroviaire en Inde coloniale des années 1860 à 1960
Nitin Sinha est historien de l’Asie du Sud moderne et travaille en particulier sur l’histoire des transports et de la communication, sur le travail et l’agro-écologie sous le régime colonial britannique entre la fin du xviiie et le xxe siècle. Ses principaux thèmes de recherche sont l’histoire urbaine, l’histoire du travail, l’histoire du voyage et de la cartographie, et l’histoire sociale et culturelle relatée au travers des textes et éléments graphiques imprimés en hindi.
Depuis 2012, Nitin Sinha est chargé de cours en histoire moderne au sein du département d’histoire de l’Université d’York. Auparavant, il occupait un poste de chercheur postdoctoral au Zentrum Moderner Orient de Berlin, dont il est toujours chercheur associé.
En 2010, Nitin Sinha a fondé à Berlin avec d’autres jeunes chercheurs le forum « Young South Asia Scholars Meet » (Y-SASM, http://y-sasm.blogspot.com/), qui a pour but de promouvoir les échanges théoriques entre les chercheurs doctorants et postdoctoraux qui travaillent sur l’Asie du Sud. Ce forum a d’ores et déjà organisé avec succès trois conférences annuelles.
Au centre re:work, Nitin Sinha se consacre à l’histoire de Jamalpur, une ville ferroviaire de l’Inde coloniale, entre les années 1860 et 1960. Ce projet a pour but d’étudier la croissance et le développement de cette petite ville industrielle. Son auteur s’efforce de démontrer que les histoires des petites villes, qui sont malheureusement peu étudiées jusqu’à présent, ne se rapportent pas exclusivement aux récits concernant les (plus) grandes villes. La volonté de promouvoir l’étude des petites villes vise non pas à remettre en cause les recherches existantes sur les grandes villes, mais au contraire à mieux comprendre les liens entre les politiques et les discours du régime colonial, qui ont largement affectés des villes de toutes tailles. L’hétérogénéité de la population ˗ composée d’Européens, d’Anglo-Indiens, de Bengali et de Bihari ˗ a entraîné l’apparition de différentes formes de sociabilité ; celles-ci ont été façonnées par des infrastructures comme l’atelier, qu’elles ont également contestées. Ces contestations se sont ancrées dans des sites discursifs – la race, le travail, la région, l’identité, l’hygiène, la défense et les protestations publiques – aussi nombreux que les sites physiques qu’elles occupaient : routes, drainages, ateliers, maisons, champs, bains et akahras (terrains de lutte). En conséquence, Jamalpur était pour les Européens et les Anglo-Indiens une localité de type fortement insulaire et indépendant, tandis que la main-d’œuvre la considérait comme une surface étendue rythmée par la circulation de la main-d’œuvre.
Étant donné que l’étude a pour objet une ville industrielle, les catégories « main-d’œuvre », « travail » et « compétences » revêtent une importance particulière pour le travail de recherche. Les premières décennies du xxe siècle ont été ponctuées par des grèves fréquentes gérées soit par les ouvriers, soit par les syndicats et les organisations nationalistes. Cette période a été marquée par la croissance du mouvement national indien, au sein duquel la participation des ouvriers et des paysans devenait de plus en plus visible. Tout en s’appuyant sur les études urbaines, Nitin Sinha utilise certaines perspectives des études du mouvement ouvrier afin de déterminer comment les travailleurs se sont appropriés certains espaces de la ville pour porter leurs revendications, comment ils ont négocié avec l’autorité coloniale/managériale et s’ils ont rejoint le mouvement national majoritaire. Il s’agit, ce faisant, de rapprocher les histoires de la ville, du travail et des transports – une démarche encore récente dans le monde de la recherche.
Publications
avec Nitin Varma, éd. Servants’ Pasts. Late-Eighteenth to Twentieth-Century, South Asia. Vol. 02. 02 vol. New Delhi: Orient Blackswan, 2019.
avec Nitin Varma et Pankaj Jha, éd. Servants’ Pasts. Sixteenth to Eighteenth Century, South Asia. Vol. 01. 02 vol. New Delhi: Orient Blackswan, 2019.
« “Opinion” and “Violence”. Whiteness, Empire and State-Formation in Colonial India ». South Asia Chronicle 4/2014 (2015): 322‑51.
« Contract, Work, and Resistance. Boatmen in Early Colonial Eastern India, 1760s–1850s ». International Review of Social History 59, no S22 (2014): 11‑43.
« Fluvial Landscape and the State. Property and the Gangetic Diaras in Colonial India, 1790s-1890s ». Environment and History 20, no 2 (2014): 209‑37.
Communication and Colonialism in Eastern India. Bihar, 1760s-1880s. London: Anthem Press, 2012.
« Continuity and Change. The Eighteenth Century and Indian Historiography ». South Asia Chronicle 2 (2012): 416‑40.
« Entering the Black Hole. Between ‘Mini-England’ and ‘Smell-Like Rotten Potato’, the Railway Workshop Town of Jamalpur, 1860s–1940s ». South Asian History and Culture 3, no 3 (2012): 317‑47.
« Protest and Mobilization. Aspects of Workers’ Resistance and Control ». In Labour Matters. Towards Global Histories. Studies in Honour of Sabyasachi Bhattacharya, édité par Marcel van der Linden et Prabhu P. Mohapatra. Tulika Books, 2009.
« Mobility, Control and Criminality in Early Colonial India, 1760s-1850s ». Indian Economic & Social History Review 45, no 1 (2008): 1‑33.
« The World of Workers’ Politics. Some Issues of Railway Workers in Colonial India, 1918–1922 ». Modern Asian Studies 42, no 5 (2008): 999‑1033.
Dernière mise à jour: 10 octobre 2019
Dr Sigrid Wadauer
Universität Wien, Vienne, Autriche
Travail, subsistance et mobilité en Autriche de 1880 à 1938
sigrid.wadauer(at)univie.ac.at
a travaillé en tant qu’historienne sur l’artisanat, l’autobiographie, la migration, la notion d’étranger, le régime nazi et sur le travail au xixe et xxe siècle. Récemment, elle a dirigé à l’Université de Vienne un projet intitulé The Production of Work : Welfare, Labour-Market and the Disputed Boundaries of Labour (1880-1938) (La production du travail : protection sociale, marché du travail et limites controversées du travail (1880-1938)), qui a bénéficié d’une bourse ERC-Starting Grant. Ce projet a consisté à analyser la manière dont certaines activités ont été transformées en travail et normalisées en tant que tel, ainsi que l’impact que cela a eu sur d’autres activités qui s’en sont vues redéfinies. Plutôt que de partir d’une définition préconçue du travail, quelle que soit son origine, ce projet s’est penché sur les débats qui, dans leurs accords et leurs désaccords, ont créé l’idée de travail. Ont été étudiés pour ce faire non seulement les instances et les perspectives étatiques ainsi que le travail tel qu’il est reconnu officiellement, mais également des pratiques et des contextes très variés, notamment les pratiques de celles et ceux qui ont tout simplement travaillé, ou qui ont réussi à subvenir à leurs besoins d’une autre manière – pratiques qui peuvent souvent sembler sans effets ou inopérantes.
Au centre re:work, Sigrid Wadauer s’appuie sur les travaux de son précédent projet soutenu par l’ERC-Starting Grant pour réaliser une étude consacrée à la mobilité et aux moyens de subsistance. Elle reconstruit un éventail contrasté et varié d’activités peu ou prou associées au travail et les compare entre elles : de la recherche d’un travail salarié ou de tout autre gagne-pain à différentes activités rémunérées légales menées par des travailleurs salariés ou indépendants (du colportage à l’activité de représentant commercial), sans oublier les activités criminalisées (le travail non autorisé ou informel, la mendicité et le vagabondage). Certaines de ces pratiques peuvent sembler à première vue marginales ou traditionnelles, voire dans les cas extrêmes, s’apparenter à du non-travail ou à des objets « hors-sujet ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’historiographie de l’histoire européenne du travail au xxe siècle les a souvent négligées. Néanmoins, ces activités sont des témoignages manifestes des débats sur les limites, la définition et la réglementation du travail qui ont ponctué la création de l’État social. Cette recherche se fonde sur une comparaison systématique de différents cas menée principalement à partir de sources permettant de comprendre et de décrire les faits sociaux comme un réseau de pratiques (par exemple des documents des chambres des métiers ou bien des dossiers judiciaires). Sigrid Wadauer pose ici la question des pratiques propres à certains âges, des représentations du parcours de vie (à l’aide, entre autres, d’ego-documents) et du parcours professionnel.
Publications
Der Arbeit nachgehen? Auseinandersetzungen um Lebensunterhalt und Mobilität (Österreich 1880-1938). Wien: Böhlau, en préparation.
« Immer nur Arbeit? Überlegungen zur Historisierung von Arbeit und Lebensunterhalten ». In Semantiken von Arbeit. Diachrone und vergleichende Perspektiven, édité par Jörn Leonhard et Willibald Steinmetz, 225–46. Köln: Böhlau, 2016.
avec Thomas Buchner, et Alexander Mejstrik, éd. The History of Labour Intermediation. Institutions and Finding Employment in the Nineteenth and Early Twentieth Centuries. New York, NY: Berghahn, 2015.
« The Usual Suspects. Begging and Law Enforcement in Interwar Austria ». In The Welfare State and the ‘Deviant Poor’ in Europe, 1870-1933, édité par Beate Althammer, Andreas Gestrich, et Jens Gründler, 126‑49. Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2014.
avec Alexander Mejstrik, et Thomas Buchner, éd. Die Erzeugung des Berufs [= Österreichische Zeitschrift für Geschichtswissenschaften, 24 (1)], 2013.
avec Thomas Buchner, et Alexander Mejstrik. « The Making of Public Labour Intermediation. Job Search, Job Placement, and the State in Europe, 1880–1940 ». International Review of Social History 57, no S20 (2012): 161‑89.
« Establishing Distinctions. Unemployment versus Vagrancy in Austria from the Late Nineteenth Century to 1938 ». International Review of Social History 56, no 1 (2011): 31‑70.
« Mobility and Irregularities. Itinerant Sales in Vienna in the 1920s and 1930s ». In Shadow Economies and Irregular Work in Urban Europe. 16th to Early 20th Centuries, édité par Thomas Buchner et Philip R. Hoffmann-Rehnitz, 197‑216. Wien: LIT Verlag, 2011.
Die Tour der Gesellen. Mobilität und Biographie im Handwerk vom 18. bis zum 20. Jahrhundert. Frankfurt am Main: Campus, 2005.
Dernière mise à jour: 10. mai 2016
Professeure Theresa Wobbe
Universität Potsdam, Allemagne
Making up people – Reworking gender – Statistiques du travail, normes juridiques et catégorisation de genre dans les contextes européen et mondial
theresa.wobbe(at)uni-potsdam.de
enseigne la sociologie, notamment la sociologie du genre à la faculté de sciences économiques et sociales de l’Université de Potsdam. Elle est membre de l’école doctorale WIPCAD, Wicked Problems – Contested Public Administrations de la faculté de sciences économiques et sociales et membre du Potsdam Centre for Policy and Management.
Elle consacre ses recherches à l’analyse historique et sociologique de l’évolution institutionnelle de la différence des sexes, du savoir et de la différenciation sociale dans une approche croisant politique, droit et science. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’interaction entre les échelons institutionnels nationaux, supranationaux et mondiaux dans le contexte de la société mondiale. Elle étudie la politique de l’Union européenne en matière de genre et pose la question des modèles culturels de classification du travail, de l’emploi et du droit. Aux côtés d’Isabelle Berrebi-Hoffmann, de Michel Lallement et d’Olivier Giraud, elle étudie au sein du projet de recherche franco-allemand Les métamorphoses de l’égalité les concepts sous-tendant la classification et la réglementation du genre et du travail dans le cadre d’une comparaison en contexte des relations (de genre) françaises et allemandes.
Au centre re:work, elle se concentre sur la dynamique qui peut être identifiée entre les procédures de catégorisation des personnes et les notions de productivité au travail. Les débats actuels sur l’érosion de l’emploi classique, la transformation des relations de genre et la marchandisation de la société sont analysés de plus près à travers le prisme de deux approches. Est posée d’une part dans le cadre d’une comparaison historique la question des différentes dimensions de changement depuis 1900. D’autre part, une approche institutionnaliste permet d’analyser la signification culturelle de l’observation statistique, des normes juridiques et de la catégorisation de genre. Ce projet de recherche a pour objet les statistiques professionnelles des États, de l’Union européenne et des organisations internationales ainsi que les législations du travail et les modes de gestion administrative. Dans ce contexte, Theresa Wobbe examine les statistiques actuelles du travail pour déterminer dans quelle mesure elles reflètent une standardisation de la productivité à l’échelle mondiale tout en reconfigurant les relations de genre.
Publications
« Globalisierung – weltkulturelle, weltgesellschaftliche, transnationale Perspektiven ». In Handbuch Religionssoziologie, édité par Volkhard Krech, Detlef Pollack, Markus Hero, et Olaf Müller. Wiesbaden: Springer VS, sous presse.
« Das Globalwerden der Menschenrechte in der ILO. Die Umdeutung von Arbeitsrechten im Kontext weltgesellschaftlicher Strukturprobleme von den 1930er bis 1950er Jahren ». In Menschenrechte in der Weltgesellschaft. Deutungswandel und Wirkungsweise eines globalen Leitwerts, édité par Bettina Heintz et Britta Leisering, 283‑316. Frankfurt am Main: Campus, 2015.
« Making up People. Berufsstatistische Klassifikation, geschlechtliche Kategorisierung und wirtschaftliche Inklusion um 1900 in Deutschland ». Zeitschrift für Soziologie 41, no 1 (2012): 41‑57.
« Statistical Ways of Knowing Gender. Open Questions from a Sociological Perspective ». In Gendered Ways of Knowing in Science? Scope and Limitations, édité par Stefanie Knauss, Theresa Wobbe, et Giovanna Covi, 75‑91. Trento: Fondazione Bruno Kessler, 2012.
avec Isabelle Berrebi-Hoffmann, et Michel Lallement, éd. Die gesellschaftliche Verortung des Geschlechts. Diskurse der Differenz in der deutschen und französischen Soziologie um 1900. Frankfurt am Main: Campus, 2011.
« The Metamorphosis of Gender in the European Community. Shifting Forms of Social Inclusion from the Nation-Building to the Market-Building Frame ». In Dignity in Change. Exploring the Constitutional Potential of EU Gender and Anti-Discrimination Law, édité par Silvia Niccolai et Ilenia Ruggiu, 69‑87. Firenze: European Press Academic Publishing, 2010.
Weltgesellschaft. Bielefeld: transcript, 2000.
Dernière mise à jour: 22. avril 2016